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La décision du conglomérat hongkongais CK Hutchison de vendre 80 % de ses actifs portuaires à un consortium dirigé par le groupe MSC a provoqué une vive opposition de la Chine, qui y voit une menace pour ses intérêts stratégiques. L’annonce de cette transaction, impliquant notamment des opérations clés aux extrémités du canal de Panama, a immédiatement fait chuter les actions de CK Hutchison de 6,7 %, en raison des critiques virulentes formulées par les médias d’État chinois et du signal négatif envoyé par le gouvernement de Pékin.

La presse officielle chinoise a qualifié cette vente de « trahison », soulignant qu’elle compromettrait les intérêts nationaux et renforcerait le contrôle des États-Unis sur les infrastructures maritimes essentielles. Le journal d’État Ta Kung Pao a publié un commentaire très critique, repris par le Bureau des affaires de Hong Kong et de Macao (HKMAO), ce qui a amplifié les inquiétudes des investisseurs.

Suite à ces critiques, les actions de CK Hutchison ont chuté de 6,7 %, reflétant la nervosité du marché face à la possibilité d’une intervention de Pékin pour bloquer la transaction. Cette opposition illustre les tensions croissantes entre la Chine et les entreprises hongkongaises tentant de naviguer entre les intérêts économiques chinois et les investissements occidentaux.

Les analystes estiment que la pression exercée par Pékin pourrait ralentir, voire compromettre la finalisation de cette vente. Le consortium dirigé par TiL dispose d’une période exclusive de 145 jours pour conclure l’accord, mais les obstacles réglementaires et géopolitiques restent majeurs.

Cette affaire met en lumière les difficultés des entreprises de Hong Kong à concilier leur expansion internationale avec les intérêts stratégiques de la Chine, dans un contexte de rivalité grandissante entre Pékin et Washington.