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Face à la congestion, les armateurs évitent le port du Cap

Le port du Cap est actuellement confronté à une congestion significative, exacerbée par des conditions météorologiques défavorables attendues cette semaine. Les opérations de manutention ralentissent, augmentant le temps d’attente des navires et compliquant les plannings logistiques des transporteurs.

Face à cette situation, Maersk a informé ses clients que « le temps d’attente au Cap ne s’est pas amélioré comme prévu ». En conséquence, le navire One Responsibility, qui opère sur le service SAECS Europe-Afrique du Sud en partenariat avec Hapag-Lloyd et ONE, a dû contourner l’escale prévue au Cap et a poursuivi son trajet directement vers l’Europe depuis Durban. Cette modification d’itinéraire a pour objectif de limiter les retards globaux sur les chaînes d’approvisionnement.

La technique du « cut and run » consiste à réduire le temps d’escale dans les ports fortement congestionnés pour minimiser l’impact sur l’ensemble du calendrier de rotation des navires. MAERSK

Cette difficulté rencontrée au Cap s’inscrit dans un contexte plus large de congestion accrue dans plusieurs ports africains, notamment à Mombasa, au Kenya. Là-bas, une densité de stockage plus élevée que prévu, conjuguée à des problèmes d’équipement et de gestion, a entraîné d’importants retards d’accostage et de départ des navires. De telles perturbations ont un impact direct sur les délais de livraison des marchandises destinées aux marchés régionaux et internationaux.

Pour atténuer ces perturbations, Maersk optimise ses itinéraires en adoptant des stratégies comme le « cut and run », qui consiste à écourter les escales dans les ports congestionnés afin de préserver la rotation des navires. Bien que cette approche permette de limiter les retards, elle impose des ajustements aux expéditeurs locaux et entraîne des surcoûts logistiques. L’irrégularité des rotations des navires pourrait également nuire à la réputation et à la compétitivité des ports touchés sur le marché mondial.

Maersk et les autres compagnies maritimes poursuivent leurs efforts pour atténuer ces perturbations. Elles collaborent avec les autorités portuaires pour identifier des solutions durables, comme l’amélioration des infrastructures et une meilleure planification des flux de marchandises. Toutefois, tant que ces problèmes structurels ne seront pas résolus, les compagnies continueront d’adapter leurs stratégies afin de maintenir la fluidité du commerce maritime.