Dakhla — La première édition du Forum de Dakhla Logistique s’est ouverte ce matin du 20 Novembre dans une ambiance solennelle. Après l’hymne national marocain, une vidéo a présenté les piliers économiques de la région : pêche et aquaculture, tourisme durable, agriculture — notamment tomate et cantaloup — ainsi que l’élevage camelin et la valorisation des dérivés du lait de chameau, un secteur en plein essor. Une introduction qui met en lumière le potentiel stratégique de Dakhla au cœur des futurs corridors logistiques africains.
Le président de la région, M. Ynja Khattat, a souligné que le coût logistique en Afrique reste parmi les plus élevés au monde, freinant la compétitivité des entreprises et la fluidité des échanges. Il a insisté sur l’importance d’une coopération Sud–Sud renforcée et rappelé l’ambition de Dakhla de devenir un pivot structurant entre l’Atlantique, le Sahel et la Méditerranée. Plusieurs intervenants ont insisté sur un point commun : les corridors logistiques sont la clé pour améliorer la performance et réduire les coûts.
« Africa has to trade with itself », L’envoyé spécial du président du Libéria, M. Kouyateh Sheikh Al Moustapha
Le président de la Chambre de commerce, Mohamed Michan Habate, a rappelé le rôle stratégique de Dakhla comme point de relais entre l’Atlantique, le Sahel et la Méditerranée, en insistant sur la fluidité des flux.
L’envoyé spécial du président du Libéria, M. Kouyateh Sheikh Al Moustapha, a salué les efforts du Maroc pour une Afrique plus unie. « Africa has to trade with itself », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de connecter les marchés africains.
La présidente déléguée de l’AMLOG, Mme. Sanaa Hassini, a mis en avant la « métamorphose logistique » du Maroc, affirmant que le pays est désormais un acteur fédérateur sur le continent.
La matinée s’est poursuivie avec une conférence plénière réunissant un porte-parole du futur Port Atlantique de Dakhla, le directeur général de PortNet et le directeur du Centre Régional d’Investissement (CRI) de Dakhla-Oued Eddahab. Les intervenants ont détaillé le rôle croissant du Maroc dans la connectivité logistique africaine, en insistant sur l’intégration des infrastructures, la digitalisation et la fluidité des opérations.
L’après-midi a été consacrée à plusieurs tables rondes centrées sur les corridors, les financements et investissements logistiques, ainsi que sur le corridor gazoduc Maroc–Nigeria, soulignant l’importance de ces projets pour renforcer la connectivité et la compétitivité du continent. Les discussions ont permis d’échanger sur les leviers de coopération régionale et les mécanismes pour soutenir la logistique durable en Afrique.
Une première journée dense et structurante, marquée par un message clair : pour assurer la compétitivité et la souveraineté logistique, l’Afrique doit investir dans des corridors performants, des flux fluides et une coopération renforcée, un rôle que Dakhla est appelée à incarner.
