Rails LGV : l’ONCF met 440 MDH sur la table

L’ONCF vient d’actionner un nouvel aiguillage dans son grand chantier ferroviaire : une commande de rails flambant neufs d’une valeur de 440 millions de dirhams. Ces rubans d’acier, longs de 36 mètres chacun, ne sont pas de simples barres métalliques, mais les futures artères par lesquelles circulera le souffle de la grande vitesse au Maroc.
Ces rails, de profil 60 E1, ont été conçus comme des « autoroutes invisibles », taillées dans une précision millimétrique pour supporter la danse effrénée des trains à grande vitesse. Leur arrivée ne servira pas seulement à prolonger la LGV existante, mais aussi à retisser la toile ferroviaire du Royaume : desserte du port Nador West Med, liaison Bni Nsar-Selouan, doublement de la ligne Dalia-Moghocha, ou encore projet de RER à Tanger. Chacune de ces lignes est une veine supplémentaire, injectant mobilité et connectivité dans le corps économique du pays.
Dans cette opération, l’ONCF impose un cahier des charges digne d’une horlogerie suisse : nuance R.260Mn, rectitude de classe A, norme ISO 9001. Autant dire que ces rails doivent être forgés comme des instruments de précision, capables d’absorber la vitesse, le poids et l’endurance, sans jamais perdre leur cadence.
Au-delà des chiffres, cette commande illustre une vision : faire du réseau ferroviaire marocain une colonne vertébrale, solide et moderne, qui soutienne aussi bien le transport de voyageurs que celui des marchandises. Comme une locomotive qui ne ralentit jamais, l’ONCF trace son sillon vers un avenir où chaque rail posé rapproche un peu plus le Maroc de son ambition de hub ferroviaire africain.