Pourquoi l’ONCF prend un prêt chez les espagnols

Le 13 février 2025, le gouvernement espagnol a approuvé un prêt remboursable de 754,3 millions d’euros (environ 7,8 milliards de dirhams) destiné à l’Office national des chemins de fer (ONCF) du Maroc.
Selon l’ONCF, Ce financement vise l’acquisition de jusqu’à 40 trains interurbains, dans le cadre du projet ambitieux de modernisation du réseau ferroviaire marocain.
Contexte du financement
Ce prêt, accordé en conditions concessionnelles de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), provient du Fonds pour l’internationalisation de l’entreprise, géré par l’Institut de Crédit Officiel (ICO) espagnol. Il s’inscrit dans une série d’initiatives visant à renforcer les relations bilatérales entre l’Espagne et le Maroc, notamment dans le secteur des infrastructures.
À cette occasion, un responsable de l’ONCF a déclaré : « Ce prêt marque une étape importante dans notre stratégie de modernisation du réseau ferroviaire.
Objectifs du projet
Le Maroc prévoit d’investir un total de 1,1 milliard d’euros pour renouveler son infrastructure ferroviaire, avec l’acquisition de 150 nouvelles unités. Ce projet comprend :
- 60 trains navettes rapides
- 50 trains régionaux de type RER
- 40 trains interurbains
L’objectif est d’améliorer la connectivité entre les principales villes du pays, de réduire les temps de trajet et de promouvoir une mobilité plus durable.
Un responsable de l’ONCF a déclaré : « Ce prêt marque une étape importante dans notre stratégie de modernisation du réseau ferroviaire. Il témoigne de la confiance de nos partenaires internationaux et de notre engagement à offrir des services de transport plus efficaces et durables à nos usagers. »
Concurrence pour le marché
Plusieurs entreprises sont en compétition pour fournir ces trains, dont le groupe espagnol CAF, le sud-coréen Hyundai Rotem, le chinois CRRC Zhuzhou Locomotive Co., ainsi que les français Alstom et Talgo. Alstom a récemment remporté le contrat pour la fourniture de 18 trains à grande vitesse destinés à la ligne entre Kénitra et Marrakech, prévue pour entrer en service avant la Coupe du Monde de football 2030.
Impact attendu
Ce financement espagnol renforce la coopération entre les deux nations et soutient les ambitions du Maroc en matière de développement durable et de modernisation de ses infrastructures. La modernisation du réseau ferroviaire est essentielle pour accompagner la croissance économique du pays et améliorer la qualité de vie de ses citoyens.