Nizar Baraka dévoile les projets maritimes de son ministère
Selon le ministre Nizar Baraka, les projets d’infrastructures lancés par le ministère de l’équipement et de l’eau en matière maritime sont nombreux. Dans une interview avec les Inspirations Eco, il en explique les objectifs et informe sur leur état d’avancement.
À l’instar des autres secteurs productifs, le secteur portuaire marocain s’est doté d’une feuille de route ambitieuse visant à accompagner l’économie nationale et à intégrer le Maroc dans la compétitivité mondiale. Adoptée en 2012, elle est fondée sur une vision ciblant la dotation du pays de ports performants et durables, catalyseurs de la compétitivité de l’économie nationale, moteurs du développement régional du territoire et acteurs incontournables dans le positionnement du Maroc comme plateforme logistique entre l’Europe et l’Afrique et aussi lieu de transbordement et de connectivité avec les autres continents.
En matière de construction de nouveaux ports, le Maroc est en cours de réalisation de deux grands projets: D’abord, celui de Nador West Med sur la Méditerranée, dont les travaux avancent avec une première phase réalisée à hauteur de 96%, et un coût qui dépasse les 11 MMDH. Ce projet vise à renforcer la position du Royaume sur la méditerranée à côté de Tanger Med. Nador West Med constituera le premier point d’entrée pour le GNL au Maroc sur la façade méditerranéenne, en termes de réalisation d’infrastructure de réception, de stockage et de regazéification du GNL en vue de son transport par l’intermédiaire d’un gazoduc de connexion au GME.
Ce nouveau port renforcera aussi le positionnement du Maroc en matière de chaîne de valeur de l’hydrogène vert et disposera d’une zone industrialo-logistique, sur une surface de près de 5.000 ha mobilisables. Cette étendue lui permet d’accueillir des industriels et des logisticiens qui souhaitent profiter de cette grande infrastructure.
Le deuxième projet est le nouveau port de Dakhla Atlantique sur la côte atlantique, dont la première phase est en cours de réalisation (18%), avec un investissement de 12,65 MMDH.
Ce projet permettra de soutenir le développement économique, social et industriel de la région, dans tous ses secteurs productifs (pêche, agriculture, mines, énergie, tourisme, commerce, industries, etc.). Ce port sera adossé à une zone industrialo-logistique de 1.650 ha destinée à offrir des services industriels et logistiques de qualité et de connecter le Maroc plus facilement encore avec les destinations africaines. Il pourra offrir aussi plusieurs opportunités futures, notamment celles relatives à l’exportation de l’hydrogène vert.
Concernant l’extension des ports, le Maroc opère actuellement plusieurs extensions et adaptations de ses infrastructures, tels que le port de Casablanca (extension de la jetée de Moulay Youssef au Port de Casablanca dont les travaux sont en cours avec un coût de 1,1 MMDH).
En plus de ces projets liés au commerce international, le Maroc a entamé une grande opération de reconversion et requalification de quelques ports urbains, afin de les intégrer davantage dans leur environnement. Le premier exemple est le port de Tanger Ville. Ensuite nous avons le port fluvial de Kenitra et du bassin historique du port de Casablanca.
Ce chantier entre dans le cadre de la promotion du secteur touristique dans la capitale économique. L’industrie navale présentera également une possibilité d’investissement dans plusieurs ports (Casablanca, Agadir, Dakhla…). A ce titre, le nouveau terminal pour les croisières à Casablanca est achevé. Ce projet ayant fait l’objet d’un investissement d’environ 600 MDH, sera ouvert à l’exploitation très prochainement.