Rabat a été, du 2 au 4 décembre 2025, le point de rencontre de centaines d’experts internationaux venus participer au 20ᵉ Congrès mondial sur la sécurité ferroviaire. Organisé conjointement par l’Office national des chemins de fer (ONCF) et l’Union internationale des chemins de fer (UIC), l’événement s’est tenu sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et a rassemblé plus de 200 représentants issus d’une trentaine de pays.
Placée cette année sous le thème « Combiner l’humain et la technologie », cette édition a mis en lumière la nécessité d’intégrer les avancées technologiques dans les systèmes de sécurité ferroviaire, tout en maintenant au centre la compétence et le jugement humain.
Les débats ont porté sur l’usage croissant de l’intelligence artificielle, de la digitalisation, de la surveillance intelligente ainsi que sur le rôle stratégique de la formation et de la gouvernance dans la prévention des risques.
Une zone d’exposition a permis aux participants de découvrir les solutions innovantes proposées par des acteurs majeurs du secteur : systèmes de détection avancés, plateformes de cybersécurité, outils de supervision en temps réel, ou encore technologies d’analyse prédictive.
Ces démonstrations ont offert un aperçu concret des nouvelles approches adoptées pour renforcer la résilience des réseaux ferroviaires face aux menaces actuelles.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le ministre du Transport et de la Logistique, M. Abdessamad Kayouh, a rappelé que la sécurité ferroviaire reste l’une des priorités nationales. Il a souligné que la modernisation des systèmes de contrôle, l’amélioration des compétences humaines et la mise en place de structures de coordination dédiées constituent les piliers essentiels d’un système de transport fiable et accessible à tous.
Les dirigeants de l’UIC ont également pris la parole pour insister sur l’importance d’une coopération internationale renforcée face à des risques de plus en plus complexes : terrorisme, sabotage, cyberattaques ou incidents opérationnels. Ils ont rappelé que le rail, au cœur de la mobilité durable, doit évoluer en permanence pour rester un modèle de sûreté et de confiance.
De son côté, le directeur général de l’ONCF, M. Mohamed Rabie Khlie, a mis en avant la dimension stratégique de la sécurité dans le développement du secteur ferroviaire marocain et africain. Pour lui, investir dans des systèmes sécurisés, c’est consolider la confiance des voyageurs, favoriser l’innovation et soutenir la transformation durable du transport en Afrique.
Plusieurs institutions partenaires – dont la DGSN, l’ANP et l’ONDA – ont exprimé leur engagement à renforcer la coopération entre les différents modes de transport. Elles ont insisté sur l’importance d’une stratégie intermodale cohérente pour assurer la protection des usagers et des infrastructures.
À travers cette édition, Rabat a confirmé son rôle de plateforme internationale de réflexion et d’innovation dans le domaine ferroviaire, tout en affirmant la volonté du Maroc de contribuer activement à l’évolution de la sécurité ferroviaire au niveau mondial.