Bolloré rachète une partie des activités de Necotrans, La présence se renforce en Afrique
Bolloré renforce sa présence dans la logistique et le transport portuaire en Afrique. Soutenu par un consortium de trois groupes internationaux, le groupe français a racheté une partie des activités de l’un de ses concurrents en difficulté, le groupe Necotrans placé en redressement judiciaire il y a deux mois. Par conséquent, Bolloré est plus présent sur ses marchés traditionnels africains : Côte d’Ivoire, Bénin, Togo, Cameroun et Burkina Faso.
Dans le monde des affaires plus que dans tout autre domaine, le malheur des uns fait le bonheur des autres. C’est ce que vient de démontrer le groupe Bolloré en rachetant une grande partie des activités de son concurrent Necotrans sur le continent africain. En effet, il y a deux mois déjà, le groupe familial français Necotrans avait été placé en redressement judiciaire, menacé par sa dette et à court de trésorerie suite à une série de revers économiques dont certains sont d’ailleurs liés à Bolloré qui avait remplacé Necotrans au port de Conakry sur décision du président Alpha Condé en 2011. Selon les médias, Bolloré a racheté Necotrans à un prix dérisoire : seulement trois millions d’euros pour un groupe qui réalisait 830 millions d’euros de chiffre d’affaires selon sa direction. Bolloré possède d’ores et déjà les participations de Necotrans dans Terra, le terminal roulier d’Abdijan, dans la SMTC, la société de manutention portuaire du Bénin, dans la société Douala International Terminal, au Cameroun, ainsi que dans le Terminal sec du Burkina Faso (TRCB). En outre, Bolloré détient la majorité du port fluvial de Brazzaville (TBC) et du Lomé Container Terminal, au Togo. Les restes de l’empire Necotrans sont partagés par trois autres repreneurs, dont le groupe marocain Premium. La société employait près de 4 000 personnes, essentiellement en Afrique. Pour l’heure, le groupe Bolloré s’est engagé à préserver ‘‘un maximum d’emplois’’.