Par Youness Elayammi – 10 Novembre 2025
À l’épicentre des célébrations du cinquantième anniversaire de la Marche verte, Es-Semara dévoile ses ambitions pour devenir un hub logistique de nouvelle génération et un centre névralgique de la coopération économique en Afrique. En signant deux conventions essentielles, la ville trace une trajectoire ambitieuse, alignée avec la vision royale de développement des provinces du Sud, visant à renforcer sa position en tant que point de convergence régional et continental.
Le premier accord, scellé entre le Centre régional d’investissement (CRI) de Laâyoune-Sakia El Hamra, la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM) et la Chambre africaine de commerce et de services (CACS), pose les jalons pour la création d’un écosystème logistique innovant. Ce projet phare prévoit une étude approfondie de faisabilité, visant à définir la localisation idéale, le potentiel de marché, ainsi que les aspects techniques et environnementaux du futur pôle. L’ambition est de doter Es-Semara d’un parc logistique moderne, capable d’accueillir des activités telles que le stockage, la distribution, la transformation légère ou encore les services liés à la chaîne logistique, tout en respectant les normes écologiques en vigueur.
Au cœur de cette initiative, la précision des investissements à mobiliser est une étape clé. Le projet, conçu comme un véritable catalyseur de compétitivité territoriale, ambitionne d’intégrer des infrastructures modernes : réseaux routiers, raccordements en eau potable, électricité, télécommunications et système d’éclairage public. La plateforme se positionne ainsi comme un levier stratégique, répondant aux exigences d’un développement durable et à la compétitivité économique à l’échelle régionale et africaine.
Simultanément, une autre convention a été signée, cette fois entre la CACS, la CFCIM et le conseil municipal d’Es-Semara, pour renforcer le rayonnement de la ville en tant que centre d’attractivité panafricaine. Cette coopération stratégique vise à dynamiser le marketing territorial en valorisant ses atouts logistiques, économiques et culturels, et en instaurant un véritable pont avec le Sahel et l’Afrique subsaharienne. L’objectif est de faire d’Es-Semara un espace privilégié pour la coopération Sud-Sud, grâce à des actions concertées telles que forums, rencontres d’affaires et missions économiques.
Pour concrétiser cette dynamique, deux antennes seront installées, respectivement par la CACS et la CFCIM, afin de coordonner les initiatives panafricaines, attirer des investisseurs, et accompagner le développement entrepreneurial local. La CACS s’engage à établir des liens solides avec les acteurs économiques africains pour favoriser la collaboration transfrontalière, tandis que la CFCIM se concentrera sur la promotion d’investissements, la formation professionnelle et l’appui aux PME.
Ces deux accords traduisent une convergence stratégique entre initiatives publiques et privées, convergeant toutes vers un objectif commun : positionner Éssamara comme une plateforme logistique intégrée et un espace de coopération dynamique en Afrique. La ville s’affirme ainsi comme un véritable carrefour économique.