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Fermeture de l’Espace Aérien au Niger : Tensions et Exceptions

Depuis le 6 août, l’espace aérien du Niger est fermé, une mesure qui devrait se poursuivre au moins jusqu’au dimanche 20 août. Cette décision survient à la suite de la prise de pouvoir par la junte militaire le 26 juillet dernier. La junte doit bientôt annoncer si cette interdiction de survol sera maintenue ou levée. Cette décision est motivée par la préoccupation d’une éventuelle intervention militaire en provenance des pays voisins. Pendant ce temps, une réunion des chefs d’état-major de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se tient à Accra, la capitale du Ghana, pour discuter de la situation.

Cependant, malgré cette fermeture officielle, ces derniers jours ont vu certaines compagnies aériennes bénéficier d’exemptions accordées par les responsables du coup d’État, leur permettant de continuer à opérer des vols vers la capitale du Niger. Comme l’indique une circulaire émise par l’aviation civile nigérienne, « l’aéroport de Niamey est fermé à tous les vols, sauf en cas exceptionnels autorisés au préalable par les autorités compétentes ».

Il semblerait donc que des exceptions soient possibles, mais au cas par cas. Air Algérie, par exemple, a continué d’opérer des vols cette semaine, les soirs de lundi et de vendredi, tandis qu’Air Burkina a desservi Niamey mercredi après-midi. Cependant, ces vols se déroulent de manière sporadique. « Les avions repartent pleins comme des œufs », raconte un expatrié résidant dans la capitale, qui préfère rester anonyme. De plus, les places à bord sont rares et nécessitent « une autorisation spéciale des autorités ».

Cette situation reflète les tensions en cours dans la région et les efforts des compagnies aériennes pour maintenir une certaine connectivité malgré les circonstances difficiles. La fermeture temporaire de l’espace aérien nigérien reflète également les préoccupations en matière de sécurité dans un contexte politique instable. Les prochains jours apporteront sans aucun doute plus de clarté quant à l’avenir de cette restriction de survol et à son impact sur les liaisons aériennes avec le Niger.