L’instabilité est la règle
Le marché du fret des vrac solides et liquides a été très instable durant les trois dernières années.. La demande de l’énergie et des matières premières dans les zones à forte concentration industrielle ( Asie, Europe, Amérique) conditionne ces fluctuations par les volumes alors que les conflits politiques au Moyen Orient affectent la disponibilité. Le rapport et la courbe de l’indice de Drewry pour cette filière confirme bien cette tendance.
L’indice ‘‘All Earning Index’’ de Drewry, qui couvre les principaux marchés du transport maritime de vrac, a chuté de 20 % en août et s’établit à 152, selon le rapport publié par le cabinet Drewry de conseil en shipping.
L’indice a été freiné par les faibles taux d’affrètement des tankers et des gaziers, mais les revenus globaux auraient encore baissé davantage s’il n’y avait pas une petite compensation grâce à une certaine reprise dans les secteurs de vrac sec. La baisse des revenus d’août est survenue suite à un mois où l’indice avait atteint 46 %, ce qui indique l’état instable du marché du transport maritime (voir graphique). L’indice est une moyenne des revenus d’affrètement à temps pour le vrac sec, les pétroliers et les marchés du GPL, pondérés selon la part de marché estimée.
Les taux de fret pour les pétroliers du brut descendirent en Août avec la baisse de la demande de brut aux Etats-Unis et en Europe. La baisse des taux des navires GPL est principalement attribuable à la faible demande des consommateurs asiatiques, tandis que la cargaison était suffisamment disponible au Moyen-Orient.
‘‘Le marché pétrolier reste volatil en Septembre, la forte demande pour le brut en Asie Pacifique soutient le marché, tandis que l’arrêt des raffineries de production en Europe agit comme un amortisseur’’, a déclaré l’auteur du rapport Rahul Sharan. ‘‘Le marché pétrolier peut souffrir encore plus si l’escalade de la violence en Irak et les menaces de sanctions accrues contre la Russie mènent aux ruptures d’approvisionnement’’.
Le marché du vrac sec est relancé grâce à une augmentation de la demande de minerai de fer et de charbon. Sharan a précisé : ‘‘Les navires Supramax et Panamax ont été employés dans le Pacifique pour transporter du charbon, des céréales et de minéraux. En conséquence, les taux de fret ont grimpé sur les autres grands axes’’.
En décembre 2013, l’indice avait atteint une apogée de 310 en quatre ans soutenu par une forte remontée des taux d’affrètement à temps dans tous les secteurs. En dépit de son déclin, la lecture des chiffres d’Août représente encore un gain de 50 % par rapport à la moyenne globale, et une augmentation de 24 % par rapport à celle des 3 dernières années.
Source : Drewry