Le leader mondial du transport maritime MSC, a confirmé lundi 29 septembre 2025 qu’il n’emprunterait pas la Route Maritime du Nord (Northern Sea Route) pour ses services entre l’Asie et l’Europe.

L’annonce intervient alors que la Route Maritime du Nord suscite un regain d’intérêt auprès de certaines compagnies, séduites par la promesse de trajets plus courts entre l’Asie et l’Europe. Cette voie arctique pourrait théoriquement réduire de plusieurs milliers de kilomètres le parcours classique via le canal de Suez, offrant un gain de temps et de compétitivité sur le commerce mondial, malgré les risques liés aux conditions extrêmes et à l’isolement de cette route encore peu fréquentée.

Pour MSC, la question n’est pas une affaire de rapidité mais de responsabilité. L’armateur genevois estime que la route reste inadaptée au transport commercial et que son utilisation ferait courir des risques aussi bien à la sécurité maritime qu’à l’environnement. Contrairement à d’autres compagnies, MSC considère que son réseau mondial actuel lui permet déjà d’assurer ses liaisons de manière efficace et fiable.

Nous réaffirmons notre engagement à éviter la route maritime du Nord car elle reste sous-développée pour le transport commercial et la sécurité de la navigation n’y est pas garantie. Une augmentation du trafic dans l’Arctique pourrait avoir un impact sur l’écosystème fragile de la région, et nous n’avons pas besoin d’emprunter cette voie pour assurer notre service mondial , souligne MSC dans son communiqué.

Par ce choix assumé, MSC privilégie une stratégie axée sur la durabilité et la stabilité. En renonçant à la Route Maritime du Nord, la compagnie confirme son rôle de pionnier dans la défense d’un transport maritime respectueux de l’environnement, tout en réaffirmant son leadership dans un secteur marqué par de fortes pressions concurrentielles et géopolitiques.