Quel impact sur l’économie mondiale ?
Quel le prix du baril de Brent passe sous la barre des 72 dollars (58 euros), cela ne s’était jamais vu depuis quatre ans. Et pourtant, c’est arrivé le 27 novembre dernier (alors qu’en juin, il était encore de 115 dollars) et tout indique que la décote va se poursuivre. L’effondrement du prix du pétrole n’est ni une bonne ni une mauvaise nouvelle. Car il n’est pas en soi le signe funeste d’une aggravation de la situation économique mondiale, mais ce n’est pas non plus un facteur stimulant qui va permettre à la consommation européenne ou américaine de rebondir. Des analystes abordent cette question sous l’angle du transport.
L’industrie du transport, notamment maritime, est encore en train d’assimiler les conséquences de l’effondrement des prix du pétrole et la façon dont cela va se répercuter sur ses stratégies opérationnelles. Si la flambée des prix du carburant incitait la créativité et l’innovation technique, ce qui permettait aux combustibles d’aller plus loin, qu’en sera-t-il avec l’arrivée de carburant beaucoup moins cher ? Allons-nous assister à un ralentissement de ce processus dans l’année à venir ?
A cette question, deux réponses diamétralement opposées sont possibles. Les précédents historiques des années 1990, quand il y avait un effondrement des prix du pétrole et des carburants moins chers à la suite, montrent que cela ne fait que mettre un terme à certains des progrès techniques plus radicaux qui avaient été encouragés après les drastiques hausses des prix du pétrole au milieu des années 70 et au début des années 80. Les chercheurs dans des innovations telles que l’assistance de la voile, l’injection d’eau (Water injection) ou des systèmes de bulles d’air (Système avec film d’huile permettant d’atténuer la résistance au frottement) ainsi que d’autres avancées hydrodynamiques plus aventureuses, qui ont vu que l’intérêt pour leur travail a fait drainer des fonds de recherche importants. Dans le même temps, il n’y avait aucun signe que l’industrie du transport ferait marche arrière dans le domaine de la conservation de carburant. Les énormes progrès dans l’économie de l’énergie en général qui ont été faits dans les périodes de crises ont été consolidés. Pour le transport maritime surtout, il n’y avait pas eu de penchant pour un retour aux navires très rapides ou très chers. Alors que de bonnes mais non spectaculaires améliorations sur la conception pourront encore trouver preneurs, intéressés à ces avances.
Mais ce qui est fait, bien sûr, la grande différence entre l’actuelle époque et celle du passée est l’impact des contraintes environnementales sur les designers. Quelque chose qui est peu probable de changer, c’est que les combustibles devraient continuer à rester plus abordables, pour le futur proche. L’économie de carburant est la raison majeure qui booste directement l’amélioration de la durabilité et réduit l’impact environnemental du transport routier et maritime. Il n’est plus, en effet, possible de voir les exploitants de navires et du TIR, moins concernés par cette spécification. (Efficacité énergétique : Obligation réglementaire pour les premiers).
Il se peut que ces chantiers navals et fabricants de marketing véhicules et navires ‘‘ECO’’ trouvent dans l’année à venir d’autres zones à accentuer dans leurs énoncés de conception. Mais, comme la nécessité de prendre soin de l’environnement est fortement présente dans l’énoncé de responsabilité sociale de l’entreprise de la plupart des grands acteurs du transport en général, on pourrait s’attendre que toute innovation qui réduit les émissions ou d’autres impacts soit bien soutenue.
Il y a beaucoup d’innovations qui continueront à trouver leur chemin dans la prochaine génération de navires par exemple. Une série d’améliorations hydrodynamiques qui comprennent de grand gouvernail à bord torsadé ou un bulbe à l’arrière. Les navires disposant de systèmes de dérivation sur l’échappement, la récupération des pertes de chaleur, et des revêtements sophistiqués pour la coque. Tous ces éléments contribuent à réduire l’impact du navire sur l’environnement, et aussi à réduire les coûts de l’exploitation. Il y a encore beaucoup d’enthousiasme pour l’innovation, en particulier quand il contribue directement à la puissance du propriétaire/gérant du navire ou des véhicules. Notamment à un moment où il y a surcapacité de tonnage dans la plupart des secteurs. L’innovation ne s’arrêtera pas en 2015.