CEDA : 7e Colloque International du Dragage, Ensemble pour un avenir solidaire
La section africaine du CEDA a tenu le 7e colloque international du 26 au 27 avril 2017 à l’hôtel Kenzi Tower Casablanca Maroc, sous l’égide du ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau. Thème choisi : ‘‘Dragage, Environnement & Développement responsable : Ensemble pour un avenir solidaire’’.
Chaque année, la Section Africaine du CEDA organise un Colloque international du dragage qui s’adresse aux communautés professionnelles et aux chercheurs des milieux industriels, universitaires et gouvernementaux des pays d’Europe et d’Afrique. ‘‘Partageons notre savoir-faire comprendre le dragage ! ‘‘, tel était le leitmotiv des organisateurs de ce Colloque. La Section Africaine du CEDA compte plusieurs pays membres : Maroc, Mauritanie, Sénégal, Togo, Angola, Algérie, Nigeria, Guinée Bissau, Gabon, Tunisie. Cette année et sous l’égide du Ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, le CEDA a organisé le 7e Colloque International du Dragage 2017 autour du thème ‘‘Dragage, Environnement & Développement Responsable’’. Mulud ABUDIB, président du CEDA (section africaine), a affirmé que ce Colloque constitue une source de connaissances spécialisées de haute qualité sur tous les aspects du dragage et fournit un réseau multidisciplinaire pour les contacts professionnels. Au-delà d’être un forum d’échange du savoir et du transfert des technologies, ce Colloque constitue une opportunité de prendre conscience de l’importance du dragage pour l’environnement et le développement responsable. Par ailleurs, cette grande rencontre internationale est dédiée aux questions d’actualité, relatives à l’environnement, un sujet particulièrement percutant dans nos pays africains. Elle constitue une réelle opportunité d’échange et de partage d’expériences réciproques entre les professionnels et les autorités maritimes portuaires et environnementales des pays d’Afrique, comme du reste du monde.
Des panels animés par des experts
Pendant les deux jours du Colloque, des panels ont été animés par des experts dont Lahcen Ait Brahim, représentant du ministre du Transport, de l’Equipement, de la Logistique et de l’Eau. C’est lui qui a présidé le premier Panel. Selon Daniel Levacher (un chercheur), on ne peut pas valoriser un sédiment sans s’occuper des ‘‘facteurs économique, environnemental et sociétal’’. Pour lui, le sédiment perçu comme ‘‘déchet’’, doit être considéré comme ‘‘ressource’’. Or, ‘‘la valorisation du sédiment et son industrialisation sont confrontées à quatre freins, a-t-il précisé : la méthodologie, la déshydratation (élimination de l’eau), la prise de décision (les outils de mesure) et la Co-valorisation. Hassan Ayad (Directeur de Rimal, société marocaine du groupe Satram qui valorise et commercialise le sable du dragage) a saisi l’occasion pour présenter l’expérience de Rimal dans la valorisation du sable de dragage pour sa commercialisation au secteur du BTP. ‘‘L’utilisation du sable marin a commencé au Maroc en 1970 avec 2,5 millions de tonnes ; ensuite elle est passée à 16 millions en 2000 puis à 32 millions en 2010. Les experts ont estimé les besoins pour 2015 à 45 millions de tonnes, ce qui a été confirmé. Aujourd’hui, les estimations pour 2020 sont de 60 millions de tonnes. A rappeler que la mise en place des carrières de sable a eu lieu officiellement en 2002’’. Enfin, les débats ont soulevé d’autres points : le traitement des éléments polluants et la stratégie marocaine d’en faire un pôle industriel.