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CMA CGM Dakhla : Pavillon marocain en haute mer renforçant le transport maritime

Le navire porte-conteneurs baptisé “CMA CGM Dakhla” hisse désormais le drapeau marocain lors de ses traversées océaniques. Depuis le 6 juin, le pavillon national a été fièrement représenté par ce navire spécialement dédié au transport de conteneurs. CMA CGM, le troisième plus grand armateur mondial de transport maritime en conteneurs et leader en France, a acquis ce porte-conteneurs, initialement nommé “Stefan Sibum” et construit en Allemagne en 2008, pour 30 millions d’euros en 2021.

Sous son nouveau nom, “CMA CGM Dakhla”, le navire a récemment effectué sa première escale au port de Casablanca le samedi 23 juin. Il a une capacité de charge de 1 036 conteneurs standards (EVP), dont 280 réfrigérés. Avec un tirant d’eau de 7,5 mètres, une longueur de 152 mètres, une largeur de 23,4 mètres et une vitesse de 18,5 nœuds, ce navire remplace le porte-conteneurs “OUED ZIZ” (Comanav) qui était en service depuis 1998 et a été retiré de la liste le 22 mai dernier.

Cette décision de choisir Dakhla n’est pas fortuite. La ville dispose d’infrastructures portuaires importantes, notamment un ancien et un nouveau port situés dans la baie de Dakhla, qui sont essentiels pour la pêche et le commerce. Le nouveau port, appelé Dakhla Atlantique, est un méga-projet stratégique d’une valeur de 12,5 milliards de dirhams, dont les travaux progressent à bon rythme.

Depuis septembre 2019, CMA CGM s’est engagé dans le développement économique des provinces du Sud en renforçant son service Morocco Shuttle, ajoutant une escale à Dakhla et mettant en service le navire CMA CGM Agadir, troisième navire du groupe arborant le pavillon marocain. Cette ligne de service a facilité les exportations halieutiques et agricoles, soutenant ainsi l’économie locale.

Cependant, cette nouvelle ligne n’est pas appréciée en Espagne. La Coordination espagnole des organisations d’agriculteurs et d’éleveurs (COAG) estime qu’elle nuit à la production agricole espagnole. Selon elle, la ligne reliant Agadir, Casablanca, Tanger et Algésiras permet au Maroc de saturer le marché européen avec des produits des provinces du Sud, créant ainsi une concurrence accrue avec les produits agricoles espagnols destinés aux mêmes marchés.