Par Youness Elayammi – 27 Octobre

Le Maroc s’apprête à franchir une nouvelle étape sur la route de la modernité urbaine. D’ici début novembre, près de 1.000 bus neufs prendront la route dans 29 villes et agglomérations du Royaume, de Tanger à Agadir en passant par Rabat, Fès et Marrakech. Cette première vague, sur un total de 1.487 véhicules prévus, marque le lancement du vaste programme national 2025-2029 de modernisation du transport urbain.

Derrière ces chiffres, c’est une vision qui prend forme : celle d’un Maroc connecté, fluide et respectueux de l’environnement. Dotée d’une enveloppe de 11 milliards de dirhams, l’initiative vise à doter 84 villes de près de 3.800 bus modernes. Mais il ne s’agit pas simplement de renouveler une flotte vieillissante : c’est tout un modèle de gestion et de service public que l’on réinvente. Billetterie intelligente, information voyageurs en temps réel, centres de maintenance dédiés… le transport urbain marocain entre dans l’ère du numérique et de la qualité de service.

Ce programme ambitieux ne répond pas seulement à une exigence de confort ou d’efficacité : il incarne une politique publique cohérente, alignée sur les orientations royales en matière de mobilité durable et de réduction des disparités territoriales. Car moderniser les transports, c’est aussi reconnecter les périphéries, rapprocher les citoyens de leurs opportunités et retisser le lien social dans une société en pleine mutation.

Dans les dépôts flambant neufs, les bus attendent déjà leur baptême de bitume. Derrière leurs pare-brises étincelants, c’est tout un futur urbain qui se dessine — plus propre, plus intelligent, plus humain. En embrassant ce virage technologique et organisationnel, le Royaume ne se contente pas de moderniser ses transports : il trace la voie d’une nouvelle mobilité citoyenne, où chaque arrêt devient une promesse de progrès partagé.