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Fret aérien : entre ambition et inertie, IATA trace sa route à Dubaï

Le World Cargo Symposium 2025, organisé par l’Association internationale du transport aérien (IATA), s’est tenu à Dubaï du 15 au 17 avril, réunissant les grands acteurs mondiaux du fret aérien. Au cœur de cet événement annuel : les transformations profondes d’un secteur soumis à de fortes pressions économiques, géopolitiques et environnementales.

Le programme du symposium a alterné entre sessions plénières, ateliers spécialisés et forums exécutifs, abordant des sujets variés comme l’intelligence artificielle, la cybersécurité, le e-commerce ou encore la logistique durable. Des initiatives comme le Future Air Cargo Executives Summit (FACES) témoignent d’une volonté de préparer une nouvelle génération de leaders du fret aérien, bien que certains participants aient pointé un certain manque d’annonces concrètes ou de projets réellement transformateurs.

« Le fret aérien a démontré sa résilience en s’adaptant au monde post-pandémique. En 2024, plus de fret a été transporté par avion que jamais auparavant… » Willie Walsh, directeur général de IATA

C’est dans ce contexte que Willie Walsh, directeur général de l’IATA, a tenu à souligner la nécessité d’accélérer l’innovation : « Le fret aérien a démontré sa résilience en s’adaptant au monde post-pandémique. En 2024, plus de fret a été transporté par avion que jamais auparavant. Mais le monde évolue encore plus rapidement avec les avancées technologiques, les changements géopolitiques, les risques en évolution et les besoins changeants des clients. » Son message a été renforcé par Brendan Sullivan, responsable mondial du fret, qui a défendu des priorités claires : digitalisation, durabilité, automatisation et réduction des déchets plastiques.

Alors que le fret aérien se trouve à la croisée des chemins, entre résilience post-Covid et course à la modernisation, le symposium de Dubaï a servi de caisse de résonance pour les ambitions – mais aussi les hésitations – du secteur. La prise de conscience est là, les enjeux sont clairs, mais les actions concrètes devront suivre rapidement pour que l’industrie conserve sa pertinence dans une économie mondialisée de plus en plus exigeante.