Carbone en mer : l’OMI impose une taxe mondiale, les îles du Pacifique restent sur leur faim

L’Organisation maritime internationale (OMI) vient d’adopter un accord historique instaurant le tout premier système mondial de tarification du carbone appliqué au transport maritime.
Cette mesure vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’un secteur qui représente près de 3 % des émissions mondiales, en incitant les armateurs à opter pour des solutions de propulsion moins polluantes.
« C’est un pas, mais pas encore à la hauteur du défi climatique » un représentant des îles Marshall.
Le principe est désormais acté : les navires devront s’acquitter d’un coût lié à leurs émissions de CO₂, dans un effort coordonné à l’échelle internationale. Reste à définir les détails opérationnels, niveau de taxation, calendrier de mise en œuvre, et mécanismes de soutien qui feront l’objet de discussions dans les mois à venir.
Malgré cette avancée, plusieurs pays du Pacifique, particulièrement vulnérables au réchauffement climatique, ont exprimé leur frustration. Pour eux, l’accord manque d’ambition et risque d’avoir un impact limité si le prix du carbone est trop bas. « C’est un pas, mais pas encore à la hauteur du défi climatique », a regretté un représentant des îles Marshall, appelant à une solidarité internationale renforcée.
Ce vote symbolise une avancée sans précédent dans la gouvernance climatique du transport maritime. Mais face à l’urgence climatique, les attentes sont grandes, et la pression monte pour transformer ce premier cadre en levier réel de transformation durable du secteur.