Le Maroc renforce la surveillance de son espace maritime pour prévenir les accidents et la pollution
Les côtes marocaines, tant sur la Méditerranée que sur l’Atlantique, connaissent une activité maritime intense. Des milliers de navires traversent les eaux marocaines chaque jour, avec une moyenne de 300 navires par jour au niveau du détroit de Gibraltar. Ces navires se dirigent soit vers les ports marocains, soit vers d’autres destinations à travers les routes maritimes.
Au large des côtes marocaines, la densité du trafic maritime, en particulier des navires transportant des produits dangereux, est l’une des plus élevées au monde, représentant 24% du trafic mondial. En tant qu’État côtier, le Maroc considère qu’il est essentiel de connaître et de surveiller la nature de ce trafic le long de ses côtes.
Les autorités marocaines ont mis en place un dispositif de surveillance comprenant plusieurs éléments. Tout d’abord, un Service de Trafic Maritime (VTS) a été établi pour rendre la surveillance de la navigation maritime plus interactive. Ensuite, un Système d’Identification Automatique (AIS) a été mis en place pour collecter et compiler les informations provenant des stations de surveillance, afin de mener des études visant à identifier les zones à risque. Une base de données a été créée pour compiler les informations recueillies par les 14 stations installées le long des côtes marocaines. Enfin, un Centre National de Données (LRIT) a été établi pour l’identification et le suivi des navires à grande distance.
La surveillance du trafic maritime le long des côtes participe à la prévention des accidents et permet une réponse adaptée en cas d’incident. Cela permet également d’évaluer les conséquences potentielles d’une catastrophe sur les plans environnemental, économique et sanitaire.
Le Maroc a mis en place le Système marocain d’information et de suivi des navires (MARIS) dans le but de détecter préventivement les navires pouvant représenter un danger pour la vie humaine en mer, la sécurité de la navigation ou la préservation de l’environnement. Ce système permet également de recevoir les rapports de navires, en particulier ceux en difficulté, d’améliorer la réactivité des autorités maritimes en cas d’accident, d’optimiser les contrôles des navires par l’État du port, de participer au dispositif de vigilance maritime et d’aider les autorités portuaires à obtenir les informations nécessaires.
Par ailleurs, dans le cadre de la lutte contre la pollution, des exercices (Simulex) sont organisés dans le cadre du Plan d’urgence national (PUN) pour la lutte contre la pollution par les hydrocarbures.