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Casablanca peut-elle devenir une ville sans semi-remorques ?

Casablanca : Les nouvelles restrictions pour la circulation des semi-remorques créent la polémique et risquent de perturber le secteur du transport routier de marchandise.

Le 17 février 2025, la ville de Casablanca a instauré de nouvelles restrictions de circulation visant spécifiquement les semi-remorques, dans l’objectif de fluidifier le trafic et de réduire la congestion qui touche les axes urbains principaux.

Ces mesures, qui concernent les poids lourds, interdisent désormais leur passage sur plusieurs routes stratégiques de la ville, obligeant ainsi les transporteurs à emprunter des itinéraires alternatifs. L’objectif est d’optimiser la circulation et d’assurer une meilleure gestion du trafic au sein de la ville, particulièrement dans les zones les plus fréquentées.

les professionels du métier ont d’ores et déjà annoncé leur mécontentement et menacé de recourir à une grève si les mesures n’étaient pas révisées.

Les nouvelles restrictions ont été matérialisées par l’installation de panneaux de signalisation qui interdisent l’accès aux semi-remorques de 16 mètres sur certaines artères principales, comme la route de Lissasfa en provenance de Had Soualem, ainsi que d’autres zones proches de l’abattoir de volaille et de la zone industrielle de Mimosa. En conséquence, les poids lourds devront désormais passer par un corridor alternatif, à savoir le trajet de Aïn Sebaâ en direction de Casa-Port, afin de pénétrer dans la ville. Pour ceux qui ne peuvent pas suivre cet itinéraire, une solution de contournement a été mise en place, obligeant les conducteurs à prendre l’autoroute extérieure à la ville.

Bien que cette initiative soit justifiée par les autorités comme un moyen de réduire la congestion et d’améliorer la sécurité routière, elle a suscité de vives réactions au sein du secteur du transport et de la logistique. Les professionnels du transport se sont rapidement opposés à cette nouvelle réglementation, soulignant les complications logistiques et les coûts supplémentaires qu’elle entraînerait. Plusieurs organisations représentant les transporteurs ont d’ores et déjà annoncé leur mécontentement et menacé de recourir à une grève si les mesures n’étaient pas révisées. Un dialogue est prévu le 18 février 2025 entre les autorités locales et les représentants du secteur afin de discuter des impacts réels de ces nouvelles restrictions et d’envisager d’éventuelles modifications.

Les autorités locales, quant à elles, soutiennent que cette mesure est essentielle pour permettre une meilleure fluidité du trafic urbain, notamment en facilitant la circulation des véhicules légers dans les zones congestionnées. Elles estiment que la régulation des semi-remorques permettra également d’améliorer la sécurité routière en réduisant les risques d’accidents liés à la présence massive de poids lourds dans les zones urbaines. Toutefois, la mise en place de telles restrictions n’est pas sans défis, notamment en termes de logistique et de coordination avec les acteurs du transport, qui devront désormais s’adapter à ces nouveaux itinéraires.

En conclusion, bien que les nouvelles restrictions de circulation à Casablanca visent à répondre à des problématiques de congestion et de sécurité routière, elles soulèvent de nombreuses interrogations parmi les professionnels du secteur. Le dialogue en cours entre les autorités et les transporteurs pourrait permettre d’ajuster certaines mesures pour répondre aux besoins de tous les acteurs concernés, tout en préservant les objectifs de fluidification du trafic en ville.