Le conflit en mer Rouge redessine les routes du commerce maritime asiatique

Les attaques des rebelles houthis en mer Rouge ont contraint les principaux armateurs à contourner le canal de Suez via le cap de Bonne-Espérance.
Ce changement allonge les délais de transit de 10 à 20 jours et désorganise les flux logistiques, en particulier pour les exportations asiatiques.
Cette situation a généré une pression haussière sur les coûts de transport maritime. Les tarifs spot sur les liaisons Asie-Europe ont doublé en l’espace de quelques semaines, certains contrats atteignant jusqu’à 6 000 dollars pour un conteneur de 40 pieds. Les opérateurs logistiques doivent également gérer une volatilité accrue dans la planification des flux, avec des retards de rotation, des congestions aux ports de transbordement, et une disponibilité limitée des équipements (conteneurs vides notamment).
Au-delà des surcoûts immédiats, cette crise met en évidence la fragilité des chaînes d’approvisionnement face aux risques géopolitiques. Les chargeurs asiatiques doivent désormais intégrer ces nouvelles contraintes dans leur stratégie logistique, en diversifiant les ports d’exportation, en anticipant les délais, et en optimisant la gestion des stocks. Pour l’ensemble du secteur, la résilience logistique devient une priorité stratégique dans un environnement de plus en plus instable.