MSC a rapidement réagi pour calmer les spéculations, assurant dans un communiqué n’avoir « aucune intention actuelle d’investir dans le secteur aérien commercial » ni d’être impliquée dans un quelconque projet de rachat. Pourtant, la promptitude de ce démenti intrigue : pour certains observateurs, il pourrait s’agir autant d’une stratégie de communication que d’une manœuvre pour préserver la confidentialité d’un projet en gestation.

L’idée d’une incursion de MSC dans l’aérien n’est pas nouvelle. En 2022, le groupe avait tenté avec Lufthansa de prendre le contrôle d’ITA Airways, sans aboutir. Depuis, l’entreprise suisse a accéléré son développement multimodal, reliant mer, air, rail et route, dans le but d’offrir une chaîne logistique intégrée à ses clients.

Dans ce contexte, un rapprochement avec easyJet ferait sens : la compagnie dispose d’un réseau européen dense et d’une expertise reconnue dans le transport de passagers, atouts qui compléteraient la puissance logistique de MSC. Une telle alliance permettrait au groupe maritime d’étendre son empreinte à un secteur voisin tout en renforçant sa maîtrise du transport global.

Faute d’éléments concrets, la rumeur reste pour l’instant un simple bruit de marché. Mais elle révèle l’attention extrême portée aux moindres gestes de MSC, dont la taille et l’appétit stratégique alimentent fantasmes et spéculations. Qu’il s’agisse d’une fausse alerte ou des prémices d’un virage majeur, l’épisode confirme la position centrale du groupe dans l’économie mondiale du transport.