Le Maroc vit aujourd’hui une profonde transformation de son système de transport et de mobilité, impulsée par Abdessamad Kayouh, ministre du Transport et de la Logistique. Cette mutation dépasse la simple construction d’infrastructures pour s’inscrire dans une logique globale de cohésion nationale et de durabilité. Le pays ne veut plus seulement relier des points sur une carte, mais créer un véritable réseau intégré où chaque territoire, urbain ou rural, trouve sa place dans une dynamique commune de développement et d’inclusion.

Les projets engagés sont à la hauteur de cette ambition. L’extension de la ligne à grande vitesse de Kénitra à Marrakech, la modernisation des aéroports et la création de zones logistiques illustrent la volonté d’un Maroc connecté, compétitif et tourné vers l’avenir. Ces initiatives s’accompagnent d’une réflexion de fond : repenser la mobilité non comme un service isolé, mais comme une composante essentielle de la vie économique et sociale. Le transport devient ainsi un levier pour désenclaver les régions, faciliter les échanges et réduire les inégalités territoriales.

Dans cette vision, la dimension humaine et écologique occupe une place centrale. Le ministère prépare une charte nationale de la mobilité durable et inclusive, destinée à harmoniser les politiques publiques et à promouvoir un transport plus vert, plus accessible et mieux régulé. Le monde rural, longtemps laissé en marge, bénéficie d’une attention particulière, avec la régularisation du transport mixte et l’amélioration des liaisons locales. L’objectif est clair : offrir à chaque citoyen la possibilité de se déplacer librement, efficacement et dans le respect de l’environnement.

Mais ce vaste chantier soulève aussi des défis majeurs. Le financement, la gouvernance et la coordination entre acteurs publics et privés seront décisifs pour concrétiser cette vision. Kayouh mise sur une approche pragmatique, alliant innovation, contrôle et transparence. Si la feuille de route est respectée, le Maroc de 2035 pourrait devenir un modèle africain en matière de mobilité durable — un pays où le transport ne se résume plus à un moyen de déplacement, mais incarne un projet de société, au service de la croissance, de l’équité et de la modernité.