Chaos en mer Rouge : Les attaques Houthis font grimper en flèche les tarifs de fret Asie-Méditerranée.
CMA CGM et MSC révisent les coûts face aux attaques, le transport maritime opte pour des itinéraires plus sûrs via le cap de Bonne Espérance.
En réponse aux attaques des Houthis en mer Rouge, l’armateur français CMA CGM annonce une augmentation spectaculaire de ses tarifs de fret pour les échanges Asie-Méditerranée à partir du 15 janvier. Les révisions surviennent après 23 attaques depuis le 19 octobre, perturbant le commerce maritime mondial qui représente 12 % du trafic.
Le coût du transport d’un conteneur de 40 pieds entre l’Asie et la Méditerranée occidentale doublera, passant de 3 000 à 6 000 dollars, tandis que les tarifs pour les échanges avec la Méditerranée orientale augmenteront de manière similaire. Cette hausse s’explique par les attaques des rebelles Houthis près du détroit stratégique de Bab al-Mandeb.
Non seulement CMA CGM, mais le leader mondial italo-suisse, MSC, ajuste également ses tarifs pour compenser les détours nécessaires, avec une surcharge de 1 000 à 2 000 dollars par conteneur. La décision de contourner l’Afrique au lieu de passer par le canal de Suez impacte directement le coût du transport.
Le dimanche dernier, un porte-conteneurs du transporteur danois Maersk a été touché par un missile, déclenchant des représailles de la marine américaine contre les Houthis. Face à cette escalade, plusieurs transporteurs maritimes ont abandonné le canal de Suez, préférant le cap de Bonne Espérance, rallongeant le voyage entre l’Asie et l’Europe d’environ une semaine.
Malgré ces défis, CMA CGM a recommencé à faire naviguer certains de ses bâtiments dans la région depuis le 26 décembre, tout en détournant une partie de sa flotte vers le cap de Bonne Espérance. Pendant ce temps, Maersk et MSC ont temporairement interrompu tout passage en mer Rouge, et Hapag-Lloyd maintient la mesure au moins jusqu’au 9 janvier.
La communauté maritime est confrontée à des choix difficiles alors que les attaques Houthis continuent de perturber les voies traditionnelles, forçant les transporteurs à réévaluer leurs itinéraires et leurs tarifs pour garantir la sécurité des marchandises et des équipages.