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Groupe SNTL, Réformes institutionnelles et capital immatériel : piliers fondamentaux

SNTLLe Premier Congrès Africain des Transports et de la Logistique (CATL2015) tenu à Rabat du 25 au 27 novembre courant, sous le thème « Pour la création d’écosystèmes logistiques régionaux », a été ponctué d’une série de panels pertinents animés par des professionnels bien choisis. Lors de la journée du 26 novembre, ce sont les troisième et quatrième panels qui ont été animés, portant respectivement sur les réformes institutionnelles, et le capital immatériel et le développement du leadership. C’est à travers ces thématiques qu’a été mis en évidence le caractère crucial des réformes et de la formation pour assurer l’essor d’un secteur aussi capital que celui des transports et de la logistique pour les économies africaines.

Mohamed El Ouafa, Ministre délégué chargé des Affaires générales, a martelé que « les réformes importantes initiées au Maroc depuis les années 60, avec la politique des barrages et les grands projets d’infrastructures mis en place à partir des années 80, ont permis de rétablir l’équilibre de l’économie spatiale du pays ». Puis il a ajouté que « l’ouverture économique du Maroc devrait indubitablement être accompagnée de nouvelles infrastructures ». La vague de réformes initiées au Maroc a facilité l’adoption du partenariat public-privé (PPP), mais aussi renforcé la transparence dans la commande publique, deux paramètres qui ont le plus contribué au développement du secteur des transports et de la logistique.

De son côté, le Président du Conseil national du Patronat sénégalais, Baïdy Agné, a présenté les réformes portuaires majeures mises en place au Sénégal. Il n’a pas manqué de souligner la nécessité de renforcer les mécanismes de régulation dans le port de Dakar, qui abrite des concessions octroyées aux entreprises étrangères sur 25 ans.

Sur cette table d’échange multiple, Marina Mendes Costa, avocate au Barreau de Sao Paulo et celui de Paris, a présenté l’expérience brésilienne. Selon Marina, « une multitude de formes de PPP existe au Brésil. Dans le secteur des infrastructures aéroportuaires, l’Etat recourt au mélange de PPP et de concession ».

Autour de Marsa Maroc, Mohamed Abdeljalil, président du Directoire, et Mohamed Jamal Benjelloun, Directeur général de Nador West Med, ont mis l’accent sur la loi 15/02, relative aux ports et portant création de l’Agence Nationale des Ports et de la Société d’exploitation des ports, votée par le Parlement en 2005. Selon eux, si aujourd’hui la qualité et la gestion des infrastructures portuaires au Maroc paraît améliorée, c’est bien grâce à cette loi.

Le quatrième panel, portant sur le capital humain et le développement du leadership, a fédéré les six intervenants qui ont affirmé haut et fort l’urgence de préparer les compétences africaines pour l’accompagnement de la transformation du continent. « Il est indispensable de promouvoir la science en Afrique pour relever les défis du développement. Notre continent jouit d’un grand capital humain et immatériel mais cela ne suffit pas. Il faut trouver les moyens appropriés pour l’exploiter et le transformer à bon escient », assure Lahcen Daoudi, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres du Maroc. Et d’ajouter que la ville de Fès « abrite la première université au monde : Al Qaraouine en l’An 867. Notre pays a toujours été un creuset de richesse immatérielle, en plus de son soutien aux pays africains dans le domaine de la formation. Le Maroc accueille 14 000 étudiants africains, dont 8 000 bénéficient d’une bourse octroyée par l’Etat marocain ».

Revenant sur la sur la question de formation, le Président de l’Union patronale de l’enseignement supérieur (UPESUP) de Côte d’Ivoire, Aka Elete, a réaffirmé que « les pays africains ont besoin de compétences pour rattraper le retard. En Afrique, il convient de développer à la fois le savoir, le « savoir-faire faire » et le savoir-être ». Dans ce même ordre d’idées, Larbi Bencheikh, DG de l’OFPPT, a affirmé son engagement dans l’accompagnement des entreprises marocaines œuvrant dans la branche des transports et de la logistique. Il a précisé que « l’OFPPT a formé plus de 85 000 chauffeurs professionnels en 2014, et qu’il a les capacités requises pour combler les besoins de formation exprimés par les différents secteurs ».

Pour Mohammed Zouhair El Aoufir, Directeur général de l’Office national des aéroports (ONDA), le capital humain joue un rôle majeur quand il s’agit de relever les challenges liés à l’augmentation de la capacité d’accueil des aéroports du Royaume. Dans ce sens, l’importance du partage d’expériences dans le domaine la formation à l’échelle continentale a été unanimement reconnue lors de ces panels.